Les trois premières journées d’essais se sont soldées par une écrasante domination de Mercedes d’un point de vue « chronométrique ».
Une phrase qui revient chaque année à la même période est que “les temps réalisés lors des essais hivernaux ne veulent strictement rien dire”.
Pour l’écurie Mercedes, il s’agit d’une “analyse simpliste”. Afin d’étayer ses propos, elle a décidé de mettre à disposition une publication expliquant la manière dont elle arrive à établir une hiérarchie grâce aux données récoltées avant chaque début de saison.
Il est expliqué dans ce texte que l’équipe de Brackley utilise chaque année une méthode d’analyse bien précise en se basant sur toutes les données mises à sa disposition :
– Temps au tour,
– Nombre de tours effectués,
– Quantité de carburant consommée à chaque tour,
– Temps gagné par une voiture en fonction de la quantité de carburant qu’elle consomme.
Concernant ce dernier point, il a été constaté depuis plusieurs années, que la majeure partie des équipes fonctionne à chaque fois de la même façon. Elles utilisent trois niveaux de charge de carburant :
– Une charge faible afin de tester la performance maximale de la voiture,
– Une charge moyenne pour effectuer la majorité des tests,
– Et enfin, une charge pleine pour la simulation de course.
Mercedes indique également qu’elle est capable de savoir avec une précision suffisamment élevée, à quel point les pneus (quel que soit le type de gomme) perdront de leur efficacité après chaque tour.
En disposant de l’ensemble des chronos issus des essais ainsi que des éléments précédemment cités, une première estimation est réalisée.
Mercedes insiste sur le fait que celle-ci sera relativement imprécise, car elle ne sait pas exactement la quantité de carburant qui sera utilisée par ses concurrents.
Il sera donc nécessaire d’ajuster les données en jouant sur le paramètre du niveau de charge minimum de carburant qui est censé se trouver dans une monoplace en partant du principe qu’une équipe ne descendra jamais en-dessous d’un certain seuil, afin d’éviter de subir une panne sèche.
En outre, s’il est constaté qu’une monoplace augmente ou baisse son rythme de manière significative, les ingénieurs concluront qu’un palier de niveau de carburant a été franchi à la hausse ou la baisse.
Il est à noter que si une équipe effectue des tests sur une longue distance, la marge d’erreur sera considérablement réduite.
En complément du niveau de carburant présent dans une monoplace, les ingénieurs essaieront également de jauger la quantité de puissance utilisée par chaque groupe propulseur.
Afin d’extraire des données relativement précises, les ingénieurs surveilleront les relevés de vitesse et d’accélération provenant des systèmes GPS.
Une fois toutes ces données collectées, elles seront compilées puis analysées.
Bien entendu, les résultats obtenus ne pourront être considérés comme la vérité absolue, mais serviront de base comparative afin d’effectuer une hiérarchie entre les équipes.
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