Hier, l’annonce surprise d’un accord entre la FIA et Ferrari a suscité beaucoup d’interrogations.
La presse allemande s’est tout de suite emparée de l’affaire afin de faire la lumière sur cette histoire assez particulière, mais pas surprenante si l’on en croit certains journalistes.
Selon le site Formel1.de, qui est le plus gros site d’informations au sujet de la Formule 1 en Allemagne, ce n’est absolument pas un hasard si la diffusion du communiqué de la FIA a été faite 10 minutes avant la fin de la dernière journée des essais de Barcelone.
Tous les journalistes étaient en effet, occupés à rédiger leurs articles concernant cette journée, jugée comme la plus importante.
En outre, la plupart des patrons d’écurie avaient quitté le paddock et ne pouvaient donc répondre à aucune question à ce sujet.
Et bien entendu, avec les dernières nouvelles au sujet du coronavirus et des potentielles annulations de Grand Prix qui en découlent, cette information serait vite passée à la trappe.
Vendredi soir, Formel1.de a décidé de commencer son enquête en contactant plusieurs patrons d’écurie. Trois d’entre eux ont accepté d’en parler, mais uniquement sous couvert d’anonymat. On comprend là qu’il s’agit d’un sujet explosif, beaucoup plus que l’affaire dite du « Crashgate » en 2008.
Formel1.de a également indiqué que rétrospectivement, lorsque la FIA avait constaté, après le récent Grand Prix d’Abou Dhabi, que la quantité d’essence présente dans le réservoir de la voiture de Charles Leclerc n’était pas conforme avec les chiffres annoncés par Ferrari, qu’une réunion « secrète » a tout de suite été organisée entre les deux parties afin d’assouplir les sanctions. Ferrari écopera au final d’une amende de 50 000 euros.
D’un côté, on a le point de vue suivant : Ferrari a probablement triché en 2019 et s’en est finalement sortie avec des « travaux d’intérêt généraux ».
Mais quand on y regarde de plus près, Ferrari ne sortira pas indemne de tout cela, du moins pas financièrement, puisque selon Formel1.de, l’accord signé entre la FIA et la Scuderia devrait coûter à cette dernière, plusieurs millions d’euros.
D’un autre côté, toujours selon Formel1.de, Ferrari risque encore plus gros, car il y a des chances pour que les autres écuries n’en restent pas là étant donné qu’elles peuvent gagner plusieurs millions dans cette histoire.
Car, si Ferrari a obtenu illégalement sa deuxième place au championnat des constructeurs, il serait normal qu’elle soit déclassée.
Du coup, Red Bull empocherait la récompense prévue pour la deuxième place, McLaren celle prévue pour la troisième place, ainsi de suite.
Au final, ce seraient, 40 millions de gains potentiels à se partager entre les 8 autres écuries qui ont terminé derrière Ferrari.
Cette affaire n’est donc sans doute pas terminée.
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