Invité sur RTL, Luca di Montezemolo s’est exprimé sur les difficultés dont fait l’objet Ferrari en ce moment.
L’ancien PDG de la scuderia n’a pas mâché ses mots et estime que le problème majeur chez les rouges, c’est de ne pas avoir su recruter des ingénieurs de haut rang comme ce fut le cas il y a quelques années au temps de James Allison.
Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé.
Adrian Newey et plus récemment le chef du département moteur de Mercedes, Andy Cowell, ont été approchés afin de poser leurs valises à Maranello, mais, sans succès. De toute évidence, Ferrari ne fait plus rêver.
Pour Luca di Montezemolo, ses successeurs ont sous-estimé la tâche qui leur incombait, à un point tel qu’ils ont été amené à embaucher des ingénieurs issus de la division des voitures pour le « grand public », donc peu qualifiés pour la Formule 1.
Luca di Montezemolo :
Le passage aux moteurs hybrides en 2014 nous a coûté cher. Nous avons sous-estimé la complexité de ce projet. En Italie, il n’y avait pas d’expérience avec les moteurs hybrides, mais en Allemagne c’était le cas.
Mais d’autres problèmes encore plus flagrants sont apparus.
Les personnes qui ont dirigé Ferrari après 2014 n’avaient ni expérience ni compétence en Formule 1.
Ils pensaient que gagner aurait été une chose facile et ont tout sous-estimé.
Par exemple, ce fut une très grosse erreur d’avoir laissé James Allison s’en aller de l’équipe.
Mais à la rigueur ce sont des choses qui arrivent. L’erreur la plus grave à mon avis, ça a été d’embaucher des ingénieurs issus du département des voitures destinées au grand public.
Ils n’avaient pas les compétences nécessaires pour la Formule 1 qui est une discipline nécessitant un savoir-faire bien particulier. C’est quelque chose de complètement différent.
Enzo Ferrari disait qu’il fallait toujours embaucher le meilleur pilote. Cela vaut également pour les ingénieurs. Pour réussir, vous devez travailler avec les meilleurs, et eux doivent innover afin de pousser l’équipe vers le haut.
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