Après avoir montré un potentiel énorme en début d’année dernière, Ferrari a dû encore s’incliner face à Mercedes. Mais en regardant la nouvelle SF71-H, il est clair que l’équipe a utilisé cette défaite comme motivation pour obtenir cette monoplace qui d’un point de vue aérodynamique est vraiment innovante.
L’équipe Ferrari est composée en grande partie du même personnel qu’en 2017 et cette continuité prouve qu’il y aune vrai cohésion.La SF70H avait déjà une très bonne base, le châssis était très performant. Le point faible se situait au niveau du groupe propulseur qui en qualification était clairement un cran en dessous de la Mercedes.
En regardant la SF71, chaque zone montre de nouveaux détails. Même le nez, muni cette année d’ailettes verticales sur le côté, il s’agit d’une idée s’inspirant de McLaren qui permet de diriger l’air de l’aileron avant vers les barges principales. Nous constatons également que la forme des pontons a changé et aussi qu’ils ont été légèrement surélevés ce qui permet à l’air entrant par les cavités d’être expulsé vers l’arrière en conférant une meilleure performance au diffuseur et de ce fait permet d’augmenter l’appui aérodynamique.
Un développement pour le moins inattendu a été mis en place au niveau des rétroviseurs. Ce sont généralement des dispositifs “inoffensifs”. Ferrari est allé jusqu’à l’extrême en intégrant une ailette au niveau de la partie extérieur du rétroviseur. Ce concept aérodynamique avait déjà été utilisé dans les années 90 par Benetton.
Autre ajouts intéressants sont les ailettes en forme de boomerang placées au dessus de la voiture qui guide le flux d’air en direction de la partie basse du Halo. Ferrari a justement utilisé l’intégration du Halo à son avantage en y intégrant deux ouvertures à l’arrière, qui permettent de séparer le flux d’air afin de l’emmener vers la boîte à air du moteur et aussi vers le radiateur de refroidissement. De tels dispositifs montre que le Halo peut être multifonctionnel et qu’il peut donc avoir un impact positif sur la partie aérodynamique.
L’équipe de développement du moteur a beaucoup travaillé cet hiver sur le groupe propulseur. Bien entendu, la progression dans ce domaine ne doit pas se faire au détriment de la fiabilité. C’est pour cela qu’un contrôle de qualité drastique des pièces a été mis en place.
Ferrari a-t-elle trouvé tous les petits gains nécessaires pour battre Mercedes cette année? Sur le papier ça a l’air plutôt bien pensé, mais Red Bull est aussi dans le coup cette année. Au cours cette saison, la fiabilité et la course au développement entre ces trois équipes seront les points déterminants pour le gain du championnat.
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