L’histoire de Lewis Hamilton est celle d’un destin tout tracé, mais le quadruple champion du monde de Formule 1 estime que le jour où les enfants de familles ouvrières arriveront en sport automobile n’est pas encore arrivé.
Hamilton, qui a signé le mois dernier le contrat le plus lucratif de l’histoire de la Formule 1 avec Mercedes, a déclaré :
Ce qui est flagrant à l’heure actuelle, c’est que les enfants qui pourront intégrer les championnats internationaux de karting viendront de milieux riches, pas de là où je viens.
À la base, c’est comme cela que ce sport est gouverné. Il y a tellement d’aspects qui ne sont pas abordés. Il n’y a que des enfants riches qui y arrivent. Il n’y a pas d’enfants issus des classes ouvrières.
Bien qu’Hamilton ne possède pas d’académie de karting comme Fernando Alonso et Nico Rosberg, il admet qu’il pourrait s’impliquer à un moment donné :
Je pense à monter un projet avec la FIA.
Je dois discuter avec Jean Todt ou avec quelqu’un de son entourage pour voir ce que l’on peut faire pour aider la jeune génération.
Une visite lors de n’importe quel événement majeur de karting en Europe révèle l’énorme investissement fait pour les enfants ayant des parents très riches afin de rivaliser avec les équipes d’usine et les équipes régulières.
Pour effectuer une campagne de karting mondiale, ils investissent en embauchant des mécaniciens dédiés, des entraîneurs, et dans des équipements dernier cri, sans compter les frais d’inscription, l’hébergement et les voyages, autant dire que ce n’est effectivement pas à la portée de toutes les bourses.
Interrogé sur le sujet, le patron de Mercedes Toto Wolff a fait remarquer :
Si quelqu’un est très talentueux, vous devrez probablement dépenser un million d’euros en karting à travers les courses juniors, seniors et internationales.
C’est actuellement le terrain de jeu des enfants millionnaires, bientôt eux seuls pourront être en mesure d’y accéder. Ce que Lewis et son père ont fait il y a des années ne se reproduira plus dans les années à venir.
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